Le manteau de Notre-Dame du Mont Carmel (La Chape)
La chape blanche est le manteau qui est portĂ© par-dessus l'habit, et reprĂ©sente la puretĂ© de l'esprit et du cĆur. Les carmes doivent exceller dans le conseil Ă©vangĂ©lique de la chastetĂ© et, avec un amour pur, ĂȘtre des prophĂštes au milieu du peuple.
Avant qu'Ălie ne soit emmenĂ© au ciel, ĂlisĂ©e avait demandĂ© Ă recevoir une double portion de son esprit prophĂ©tique.
Ălie a laissĂ© tomber son manteau du char de feu.
Ălie jette son manteau sur ĂlisĂ©e, un geste qui indique la succession ĂlisĂ©e, aprĂšs avoir ramassĂ© le manteau que Ălie avait laissĂ© tomber, s'est retournĂ© et il sâest rendu sur la rive du Jourdain. " (2 Rois 2, 13)
Quand ĂlisĂ©e est devenu le successeur dâĂlie, il a hĂ©ritĂ© de ses dons. ĂlisĂ©e prend le manteau. Il reprĂ©sentera la succession spirituelle dans cette tradition prophĂ©tique enracinĂ©e dans Ălie et ĂlisĂ©e.
La couleur blanche de la robe reprĂ©sente la puretĂ© du cĆur et de l'esprit, la saintetĂ© et la chastetĂ©. « Le livre des premiers moines » dit qu'Ălie a Ă©tĂ© le premier prophĂšte Ă professer la chastetĂ©. Les carmes doivent exercer leurs vertus, assistĂ©es de la grĂące divine, pour offrir Ă Dieu un cĆur pur et saint, exempt de toute tache de pĂ©chĂ©. Ce n'est qu'ainsi que leur travail sera une authentique action prophĂ©tique.
La Tunique
La tunique est le vĂȘtement intĂ©rieur qui couvre le corps, reprĂ©sente la pĂ©nitence. Les carmes prient pour le pardon de leurs pĂ©chĂ©s et de ceux du monde.
Ălie, comme Jean-Baptiste, portait des poils de chameau et vivait dans le dĂ©sert. Dans les icĂŽnes, Ălie est gĂ©nĂ©ralement reprĂ©sentĂ© avec des poils d'animaux. Le livre « L'Institution des Premiers Moines » dit que la tunique des carmes provient de ces vĂȘtements de poils d'animaux communs chez les prophĂštes : " Jean Ă©tait habillĂ© en poil de chameau, avec une ceinture en cuir autour de sa taille." (Mc 1, 6)
La tunique Ă©tait aussi le vĂȘtement des pĂ©nitents, dont Dieu se servait pour pleurer et prier pour les pĂ©chĂ©s d'eux-mĂȘmes et du monde.
Le but de la tunique, -vĂȘtement rugueux similaire Ă un sac- Ă©tait de provoquer une gĂȘne pour rappeler au porteur son pĂ©chĂ©. La couleur brun foncĂ© reprĂ©sente les cendres, ce qui nous rappelle que nous sommes poussiĂšre et que nous reviendrons en poussiĂšre. Il reprĂ©sente Ă©galement la terre, humble et fĂ©conde Ă la fois. Rappelons-nous que Karmel (Carmel) signifie Jardin de Dieu.
La pénitence nous purifie, et ce qui nous purifie nous fait aussi nous épanouir.
La Ceinture
La ceinture est en cuir et elle est portée autour de la taille ; elle représente la chasteté. Les carmes doivent unir les vertus à l'amour, ce qui les rend parfaites.
« Mais la main de YahvĂ© Ă©tait sur Ălie. Ălie ceignit ses vĂȘtements et courut devant Achab vers les environs de Jizreel. » (1 Rois 18, 46) Jean-Baptiste et Ălie portaient des poils de chameau et portaient une ceinture en cuir autour de leur taille. Jean-Baptiste sâest inspirĂ© dans l'esprit et la force d'Ălie. « L'Institution des premiers moines » dit qu'Ălie fut le premier prophĂšte Ă professer la chastetĂ©.
La ceinture implique la mortification, dans laquelle les dĂ©sirs Ă©goĂŻstes de la chair sont soumis Ă la force du cĆur. En consĂ©quence, la ceinture exprime l'intĂ©gritĂ© et la maĂźtrise de soi du carme. L'expression biblique « ceinturer le dos » fait rĂ©fĂ©rence Ă tirer et Ă nouer le bas d'un vĂȘtement en vue de l'action.
Un carme doit toujours ĂȘtre prĂȘt - ceinturĂ© - Ă agir au nom du Seigneur.
Le Scapulaire
Le scapulaire est un tissu sur les Ă©paules qui pend de la poitrine et du dos ; il reprĂ©sente le travail et le service du Seigneur. Les carmes doivent toujours ĂȘtre prĂȘts Ă servir le Seigneur Ă l'exemple de Marie. Marie a dit : « Voici, je suis la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon ta parole. " (Lc 1, 38)
La Vierge Marie est notre meilleur exemple de service au Seigneur, car c'est elle qui a pris soin de lâĂ©ducation de JĂ©sus. Ă l'origine, le scapulaire Ă©tait un vĂȘtement de travail, comparable Ă un tablier. Les carmes doivent ĂȘtre prompts Ă accomplir l'Ćuvre du Seigneur et s'engager dans une sorte de travail qui construit le Royaume de Dieu ; et jamais tomber dans l'oisivetĂ©.